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Le programmateur nous parle des 14 derniers noms 2018

Paru le 2018-03-27

Jean-Yves
Directeur / Programmateur

#espe2018 #musique #festivals

Le line up complet d’Esperanzah! est enfin annoncé !

Le choix des artistes est certainement l’étape la plus importante pour la mise en place du festival et j’aimerais partager avec vous ce qui m’a motivé dans le choix des derniers noms de cette édition 2018.

Her ©Julot Bandit

HER, c’est un gros coup de cœur. Leur mélange de soul et d’electro est particulièrement inspiré. Chaque titre vous emmène très loin. Je pense que l’album à venir va être une grosse révélation. En plus, pour l’avoir déjà vu sur scène, Victor Solf, leader du groupe, dégage une présence scénique fabuleuse. Plein d’énergie, il vit particulièrement sa musique et parvient à nous tenir en haleine dès l’instant où les premières notes se font entendre.

Avec Médine et Chilla, Esperanzah! démontre que les artistes conscients ont pleinement leur place au festival. Médine est une des plumes les plus impressionnantes de sa génération. Il a un discours très construit, ses textes sont très bons. Un nouvel album, Storyteller, sort en avril et s’annonce déjà comme l’un des albums rap de 2018 et risque bien d’être assez piquant.

Résolument féministe, Chilla ne s’encombre pas des règles et brise les tabous. Elle dénonce les inégalités de genres et souhaite se battre contre les stéréotypes à l’égard des femmes. Elle s’inscrit pleinement dans une thématique qui sera très présente à Esperanzah! cette année.

Pour finir en force et en beauté le dimanche, il nous fallait un big band électronique costaud et dynamique.  Mon choix s’est porté sur La Fine Équipe. Ils reviennent à 4 et leur mélange savoureux et trépidant de hip hop, électro et scratch est savoureux. Le final du festival sera avec eux explosif.

Je voulais aussi une belle fête pour démarrer le festival. Avec Lyre le temps, qui mêle les années folles aux sonorités modernes, les morceaux sont taillés pour dévoiler toute leur énergie sur scène.  De l’électro, du jazz et du hip-hop pour réunir les festivaliers autour du partage d’une culture de la fête, de la danse et du bonheur qui nous tient à cœur.

Avec les groupes africains que nous programmons, nous cherchons à mettre en évidence, au-delà de la tradition, les artistes les plus émergents, les plus audacieux, les plus modernes. C’est le cas avec Tshegue déjà annoncé ou BCUC, grosse révélation déjà programmée l’année passée. Studio Shap Shap est ainsi à coup sûr une vraie révélation. En plus d’allier des instruments traditionnels africains au piano et à la basse, ce qui m’a particulièrement touché c’est le mélange de générations, d’origines et de cultures présentes au sein du groupe.

Dans cette dernière vague de noms, le gipsy est aussi mis à l’honneur avec les Barcelona Gipsy Balkan Orschestra, sept musiciens issus des quatre coins d’Europe réunis à Barcelone par amour pour la musique des Balkans. Ils conquièrent de plus en plus de public et c’est aussi un clin d’œil à nos amis organisateurs du festival Esperanzah!  qui se tient chaque année en octobre à Barcelone : www.esperanzah.es

La fanfare décalée de Bernard Orchestar nous fera aussi tanguer sur leurs musiques Balkan. Après avoir écumé les rues, ils nous proposeront une version scénique, de quoi danser, faire bouger, faire la fête…

Oum est une très grande artiste dans son pays et maintenant bien au-delà des frontières du Maroc.  Elle nous plonge totalement dans la culture marocaine dans toute sa diversité et sa pluralité. Elle évoque le désert, la nuit, les gens, les femmes, le désir qu’elles ont pour exister…  On ne pouvait espérer meilleure ambassadrice de la cause féminine à Esperanzah!

De la paix, de l’espoir et du soleil dans la voix, Baï Kamara Jr. m’est apparu comme une évidence pour cette programmation. Il vient seul sur scène et a promis des versions musicales acoustiques où sa voix d’une puissance remarquable sera alors mise en valeur.

Envie de faire la fête ? Ne manquez pas Sidi Wacho. La base, c’est la cumbia, mélangée à du rap, du reggae, de la polka. Le fond, c’est irrévérencieux, piquant, socialement et politiquement très critique. Le groupe est né de la rencontre entre Saidou, chanteur de MAP (Ministère des Affaires Populaires) et Juanito Ayala, un cumbiero chilien. Ambiance assurée !

Nawaris ©Mael G. Lagadec

Belcirque, c’est avant tout une belle rencontre avec six jeunes femmes, auteures-compositrices-chanteuses-musiciennes flamandes. Elles jouent des atouts de chacune, mêlent les timbres de voix et différentes sonorités en ponctuant le tout avec guitare, contrebasse, trombone et percussion. Elles sont uniques et elles devraient vous charmer.

Mélange irako-belge, Nawaris est un de nos coups de cœur belge. Il représente le métissage parfait entre musique irakienne et sonorités européennes. Leurs chansons célèbrent une ouverture sur le monde et leur dernier album intitulé « Migration » est parfaitement dans l’actualité.

D’album en album, Karim Baggili continue à s’élever sans redondance. Il explore toutes les possibilités du monde de la musique et est continuellement dans la création de compositions captivantes. Cet autodidacte nous a déjà charmés lors d’Esperanzah! 2007 et en découvrant son dernier opus « Apollo You Sixteen » je ne pouvais manquer de le programmer.

Voilà ! Il ne vous reste plus qu’à les découvrir à Esperanzah! si vous ne connaissez pas encore ces artistes tout aussi talentueux les uns que les autres. Esperanzah!, avec aussi de belles têtes d’affiche, parie une fois de plus sur votre goût pour la découverte et la diversité artistique.