LA JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
Ce lundi 8 mars, et comme tous les ans, c’est la journée internationale des droits des femmes et à cette occasion, on a voulu nous aussi les célébrer et en parler à notre manière.
Globalement dans l’industrie de la musique, les femmes artistes sont encore largement minoritaires (seules 22,5% des artistes et musiciennes sont des femmes en 2019*), même si ce pourcentage continue heureusement d’augmenter ! Il est en tout cas important pour nous de mettre en avant ces femmes talentueuses qui travaillent durement pour combler nos oreilles et celles de nombreuses autres personnes, en les invitant sur nos scènes.
Mais ces femmes visibles sur scène ne sont pas les seules à faire exister le monde de la culture.
Nombre de femmes de l’ombre méritent elles aussi d’être mises en lumière comme les techniciennes qui jouent également un rôle très important dans les coulisses d’un spectacle. Que ferait-on sans ces mains habiles, qui depuis la régie et la scène, règlent le son, gèrent les projecteurs, montent les décors, …, sans qui un festival ne pourrait exister ? Ces métiers ne sont pas simples et l’arrivée de la crise du covid-19 empêche encore plus ces femmes d’exercer leur métier.
Bien sûr, il ne faut pas non plus oublier celles qui, durant des mois, se donnent corps et âme pour garantir la réussite d’Esperanzah! et du Jyva’Zik, et ce, chaque année au sein de l’asbl Z! comme Ophélie dont on vous avait déjà fait le portrait . Notre équipe ne dépasse pas 50% d’hommes cis-genre et est par ailleurs basée sur une gouvernance horizontale et dans le respect de l’intelligence collective.
Un lieu d’accueil et de travail safe pour tous.tes.
Par ailleurs, depuis quelques mois, le #MusicToo fait le tour d’internet. Celui-ci invite les personnes subissant ou ayant subi des agressions et/ou du harcèlement, dans le domaine de la musique, à témoigner, (avec le même principe que son prédécesseur #MeToo dont il est inspiré). Dans cette même lignée de dénonciation, il existe de nombreux autres hashtags tels que le #BalanceTonRappeur, #BalanceTonProducteur ou encore #BalanceTonBeatmaker.
Parmi les témoignages, de nombreuses musiciennes à l’exemple de la chanteuse française Pomme qui a récemment rédigé une lettre ouverte abordant les problématiques de l’industrie musicale auxquelles a elle-même dû faire face depuis qu’elle y a mis un pied. Bon nombre de femmes, comme d’autres victimes de ces comportements punissables, préfèrent cependant témoigner de manière anonyme, afin d’éviter les répercussions négatives dans leur vie professionnelle et privée.
À Esperanzah!, on cherche à assurer la sécurité et le bien-être de tou.te.s. C’est pourquoi, depuis 2018, on a mis en place le Plan SACHA afin de traiter la problématique des violences sexistes et sexuelles en milieu festif comme un phénomène à part entière avec ses spécificités en terme de sensibilisation et prévention, de prise en charge psycho-sociale et de formation des équipes. Ceci afin de faire des milieux festifs de véritables espaces safe et inclusifs où tout le monde peut s’amuser dans le respect, en toute bienveillance et sécurité. La crise du covid aura au moins permis de prendre le temps de repenser l’organisation des événements, à la fois dans la programmation que pour rendre le lieu de travail et de fête plus safe pour les femmes et les autres minorités de genre.
On termine avec une playlist 100 % féminine pour illustrer les géniales artistes féminines qui sont passées par le festival depuis 20 ans.
*source Université USC Annenberg (Californie)